Les rêves de sport d’André Courrèges

Les plus grands ont aussi des regrets. Chroniques d’un photographe de défilés, Guy Marineau.

The sport’ dreams of André Courrèges : even the greatest ones have regrets. Chronicles of a fashion photographer, Guy Marineau.

André Courrèges dans son appartement parisien. Photo : Guy Marineau

15 avril 1976 : j’avais rendez-vous rue François 1er avec André Courrèges. Il était très volubile. Je l’ai photographié dans sa boutique et Coqueline, son épouse, lui a rappelé  qu’il devait “passer à l’appartement”.

Il m’a embarqué récupérer sa Mini Austin et nous sommes partis vers Neuilly. Il conduisait vite, me racontant sa jeunesse dans le Béarn, son parcours dans les travaux publics puis ses années chez Balenciaga avant de fonder sa propre maison en 1961.

Nous sommes montés dans son appartement clair et lumineux, des tons doux à l’image de ses vêtements. Tandis que je le photographiais, il me racontait l’importance pour lui de l’Angleterre et des mini jupes de Mary Quant -qu’il avait reprises et retravaillées-, du confort de ses bottes en PVC. Coqueline nous a ensuite rejoints :

-Il a oublié de vous dire qu’il est passionné de sport, nous avons fait les vêtements officiels des Jeux Olympiques de 1972.

André a repris :

-C’est vrai ! Et j’ai envie de m’investir dans l’équipe de basketball de l’Elan Béarnais d’Orthez, c’est un peu chez moi là-bas.

Je sais pour l’avoir côtoyé de très prés qu’il n’a malheureusement jamais donné suite à ce projet. 

Cela n’a rien à voir, mais on peut regretter aujourd’hui de voir la maison Courrèges ainsi endormie, et penser aux 25 000 pièces d’invendus entreposés dans l’Usine de Pau.

April 15, 1976 : I had an appointment with André Courèges rue Francois 1er (Paris). He was very talkative. I photographed him in his shop and Coqueline, his wife, reminded him that he should “go to the apartment.”

He embarked me to get his Austin Mini car and we went to Neuilly. He was driving fast, telling me about his youth in the Béarn, his career in civil engineering and his years at Balenciaga before founding his own fashion house in 1961.

We got into his bright and clear apartment, soft tones just like his clothes. While I was shooting, he told me about the importance to him of England and Mary Quant mini-skirts that he had reworked, and about the comfort of his PVC boots. Coqueline then joined us :

-He forgot to tell you he’s a sport fan, we made the official clothing for the 1972 Olympic Games.

Andre said :

-That’s true! And I want to get involved with the basketball team of Elan Bearnais of Orthez, it’s kind of my home there.

I know, since I knew him quite well, he unfortunately never followed through on this project.
It has nothing to do but it is regrettable to see the Courrèges house now asleep, and to think about the 25,000 unsold pieces stored in the Pau factory.

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